Exigences et impacts de ces directives sur la filière

La première table ronde était consacrée au rappel des enjeux et des échéances de ces deux directives. La directive Écoconception 2009/125/CE (également appelée Ecodesign) entre en application à partir du 26 septembre 2015. Elle s’applique à tous les produits consommant de l’énergie, et donc notamment les chaudières.
En parallèle, la Commission européenne, avec la directive Étiquetage 2010/30/CE (Directive Energy Labeling of Products) a étendu aux appareils de production de chaleur le principe de l’étiquette énergie déjà adopté pour les produits électroménagers. L’objectif est d’uniformiser les informations communiquées aux consommateurs pour limiter les consommations d’énergie.
Elimination des produits énergivores
Les principaux effets de ces réglementations seront l’élimination progressive des produits qui ont une incidence significative sur la consommation d’énergie et les émissions atmosphériques. GRDF a été invité très tôt dans l’élaboration de ces règlements, de manière à veiller à ce que des produits gaz performants aient toute leur place dans ce dispositif.
Ainsi, au regard des contraintes fixées par la directive Écoconception, il est très vite apparu que les chaudières basse température de type C « à ventouse » auraient du mal à satisfaire un rendement saisonnier à 86 %. Les chaudières standard disparaîtront du marché à l’échéance du 26 septembre 2015, tandis que les chaudières à condensation deviennent la référence pour la rénovation de l’habitat. Face à l’exigence minimale de rendement de 86 %, une exception est faite pour les chaudières B1 (à tirage naturel avec coupe-tirage). En Europe, environ 5 millions de logements sont concernés par cette problématique. La Commission européenne a pris la mesure de l’enjeu et a accordé un délai jusqu’en 2018 pour permettre aux fabricants de produire les solutions permettant de traiter l’ensemble des cas. Les dispositions restreignant les émissions de NOx entreront quant à elles en vigueur au 26 septembre 2018.
La chaudière à condensation : la référence
L’étiquette-énergie ne concerne que les appareils de puissance utile inférieure ou égale à 70 kW. « Il ressort que nous disposons de produits gaz performants qui seront tous classés en A ou dans une classe énergétique supérieure », a souligné Thierry Rocque, GRDF. Avec son label énergétique en A, la chaudière à condensation devient la référence. Les cogénérations et pompes à chaleur se classent en A+ ou A++, et s’inscrivent parfaitement dans le cadre de la transition énergétique. À cette table ronde étaient invités, outre des spécialistes GRDF et Cegibat, les représentants d’Uniclima pour les industriels, de la Capeb ainsi que de la FNAS et de Socoda pour le négoce.
Solutions et exemples de chantiers

Ces textes posant quelques difficultés pour certains types d’installations en résidentiel collectif, la seconde table ronde a permis de faire un focus sur les solutions techniques les plus adaptées à la mise en œuvre de chaudières à condensation dans les logements raccordés à des conduits maçonnés ou sur VMC Gaz. Cinq configurations ont été décrites, avec pour chacune, une solution parfaitement mature permettant d’améliorer la performance énergétique des logements :
- Réno CI
- Réno Duo
- Airflue Rénovation©
- Réno-Shunt
- Réno-VMC gaz (plus expérimentale) mise en œuvre notamment sur l’ensemble de immobilier Jemmapes à Paris
L’alternative de la chaudière basse température Frisquet dotée d’une bouche Aldès a été rappelée.
Plusieurs chantiers ont été présentés, tant par Cegibat que par RIVP, photos des étapes et chiffres à l’appui, pour montrer l’efficacité des différentes solutions gaz déjà disponibles
Il apparaît, au terme de cette réunion-débat, que les solutions gaz sont d’ores et déjà disponibles et que les procédés techniques pour résoudre la question de la rénovation des chaudières individuelles dans les logements les plus anciens sont elles aussi sur le marché pour la plupart des cas. La filière s’est mise en ordre de marche, et les contraintes posées par ces directives sont, de l’avis général, plutôt considérées comme l’opportunité de dynamiser le marché de la rénovation.
Dans son intervention de clôture, Jean Lemaistre, Directeur général adjoint de GRDF, a redit l’intérêt qu’il accordait à Cegibat et s’est félicité que GRDF en ait repris l’animation et le support, il y a maintenant près d’un an.
Exemple : le Réno-Shunt


Les bailleurs sociaux, poussés par les réglementations exigeantes et une politique des pouvoirs publics incitative, ont mis en place depuis plusieurs années des plans de rénovation de leur patrimoine. Dans ce contexte, ils souhaitent remplacer les systèmes énergétiques en place par des systèmes plus performants, et notamment les chaudières gaz naturel individuelles par des chaudières gaz naturel à condensation. Cette vidéo vous présente la solution Reno-Shunt ; solution technique innovante permettant de remplacer les chaudières gaz naturel individuelles sur conduit shunt par des chaudières à condensation, plus performantes.
Intervenants

Jean-Pascal Chirat
Directeur programmes rénovation énergétique chez Saint Gobain Building Distribution

Jérôme Maldonado
Directeur technique chez Uniclima

Thierry Rocque
Délégué Réglementation et Normalisation produits chez GRDF

Marie Vandycke
Responsable développement durable chez Socoda
Philippe Bergugnat
Conseiller professionnel PG à la Capeb

Ludovic Thiébaux
Responsable marketing produits chez GRDF

Jean-Louis Prost
Directeur des ventes chez Poujoulat

Alain Bodin
Gérant du bureau d'études IE Conseil

Romain Ruillard
Président de l'association PG

Anne-Sophie Seguis
Responsable efficacité énergétique chez GRDF

Yann Miginiac
Directeur technique chez RIVP