Le 29 Avril 2014, GRDF publiait un tweet pour mettre en avant la première injection de biométhane dans le réseau de distribution de gaz français.
Depuis, le développement de ces unités de production a suivi un développement remarquable, et devrait atteindre, en fin d’année 2022, 515 sites d’injection de biométhane en service, représentant une capacité de production de près de 9 TWh/an.
9 TWh, c’est la production annuelle du futur EPR français qui tarde à arriver, et représente la consommation annuelle de 2,2 millions de logements neufs.
Le développement du biométhane est si dynamique que c’est – malheureusement pourrait-on dire – la seule énergie qui dépasse déjà les objectifs de développement de la filière inscrit dans la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) pour 2023, et atteindra les objectifs PPE de 2028 avec 4 ans d’avance. Un développement d’ENR en avance sur ses objectifs donc, qui peut s’expliquer par une dynamique très forte portée par toute une filière mais aussi par un manque d’ambition concernant les objectifs de développement fixés par le gouvernement français.
La dynamique de développement se poursuit grâce à un potentiel très significatif de développement.
Fin T3 2022, on dénombrait 891 projets inscrit au registre de capacité : ce sont principalement des projets de nouveaux méthaniseurs, qui prendront pour l’essentiel 2 à 5 ans pour être menés à terme et injecter dans le réseau de gaz. Cela représente un potentiel additionnel de 16000 GWh/an ce qui porterait la capacité totale d’injection à 25 TWh/an, soit la consommation de 6,2 millions de logements neufs.
D’ici à 2025, le développement du biométhane représente l’équivalent d’un réacteur nucléaire mis en service tous les 2 ans !
Source : https://odre.opendatasoft.com/pages/observatoire-biomethane-v2/suivi-des-capacits#vision-nationale-des-projets-inscrits-dans-le-registre
* Consommation d'un logement neuf chauffé au gaz = 4 MWh/an