Principe de fonctionnement
La solution se compose de calculateurs générant une chaleur de 2,2 à 4 kW par module. Cette chaleur fatale permet un préchauffage de l’eau chaude sanitaire. Cette eau préchauffée est ensuite montée à 60°C par une chaudière à condensation dans un second ballon d’ECS.
Il s’agit d’unités de calcul équipées de 12 à 24 processeurs, selon la puissance désirée, et d’un système de refroidissement par circulation d’eau qui, d’une part, optimise le fonctionnement des puces électroniques en maintenant leur température à un niveau raisonnable et, d’autre part, transfère la chaleur ainsi extraite à un dispositif de préchauffage d’ECS.
Ces unités de calcule ont aujourd’hui pour nom d’usage des chaudières numériques.
Atouts de la solution
Réduction de la facture d’eau chaude sanitaire : un compromis entre le besoin de calcul informatique nécessaire à la société et la base journalière de consommation du site (hiver comme en été) est à trouver afin de déterminer le bon nombre d’unité à mettre en place. Le calcul étant constant, la chaleur doit être certaine d’être évacuée. Mais tout le préchauffage réalisé ce sont des kWh d’énergie en moins sur la facture.
Un enjeu sociétal : au lieu de gros data center pour traiter le volume de données sans cesse croissant, qu’il est nécessaire de climatiser énormément, une multitude de petits centres de calcul où la chaleur dégagée sert cette fois aux occupants de l’immeuble ou du bâtiment.
Une tranquillité d’esprit : toute la maintenance de cette partie informatique ainsi que sa facture d’électricité est bien sûr pris en charge par la société installant les modules.
Un préchauffage d’eau chaude égal à zéro dans la RE2020 : la transposition dans la RE 2020 du titre V déjà détenu par Qarnot dans le cadre de la RT 2012 procure un abattement de 100 % sur l’énergie primaire : la chaleur ainsi produite est donc considérée comme entièrement renouvelable. Cette transposition permet aux bureaux d’études de bien prendre en compte les gains énergétiques du système dans leurs calculs.
Point de vigilance
Un emplacement plus grand est à prévoir en chaufferie (LPE Local de Production d’Energie comme on dit aujourd’hui en logement) : L’emprise au sol d’un module de chaudière numérique se limite à 0,22 m²
Il faut également que le maître d’ouvrage ait envie / puisse stocker de l’eau tiède ce qui n’est pas toujours le cas dans tous les bâtiments de santé par exemple. Même si la règlementation n’impose qu’une sortie d’eau à 55°C en sortie du générateur d’appoint.
Tarifs
Sur la résidence Botanica du bailleur social Aiguillon Construction, programme de 56 logements (sur trois bâtiments) livrés en 2020 à la Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), l’installation de trois chaudières numériques Qarnot QB-1 d’une puissance unitaire de 2 kW (6 kW au total) a nécessité un investissement de 45 000 euros. Cet investissement réalisé auprès de Qarnot Computing est assorti d’un contrat de fourniture de 15 ans, reconductible tacitement deux fois par tranches de cinq ans.
Cette solution a permis de diviser par deux la facture d’ECS de la résidence.
Nous n’en étions alors qu’aux prémices de cette technologie. Les prix sont donc en baisse aujourd’hui.