Les chaudières collectives ont toutes un seuil minimum de modulation de l’ordre de 20% de leur puissance maximale voire de 10% pour les meilleures d’entre-elles. En dessous de ce seuil, la chaudière est en mode ON/OFF avec pour conséquence de générer un nombre important de cycles « marche/arrêt ». Outre l’impossibilité de condenser durant cette période, ce fonctionnement entraine une usure prématurée du brûleur et une augmentation des pertes par pré-ventilation.
Exemple 1 : surdimensionnement de 10%
Prenons un exemple pour mieux comprendre l'impact du surdimensionnement sur le fonctionnement d'une chaudière.
Les histogrammes bleus représentent la fréquence d’apparition des températures extérieures à Orly sur l’hiver 2012-2013. Durant cet hiver, il a fait 9°C durant 20 jours et -3°C durant 5 jours. Dans le cas traité, l’installation a été surdimensionnée de 10%. Le besoin du bâtiment varie donc de 0 à 100% mais la modulation du brûleur ne varie que de 0 à 91%.
Le seuil de modulation de la chaudière (fixé à 20% dans cet exemple) représente 20 jours sans modulation éventuelle et de fait sans condensation possible. Un besoin de chauffage intervenant durant ces 20 jours entrainera le démarrage de la chaudière dont la puissance de mise en route satisfera immédiatement ou presque ce besoin et de fait l’arrêt rapide de l’appareil.
Exemple 2 : surdimensionnement de 2/3
Considérons à présent, cette même installation surdimensionnée au deux tiers. Le besoin du bâtiment varie toujours de 0 à 100% tandis que la modulation de brûleur n’est plus que de 0 à 60%. Dans cette configuration, le seuil de modulation est atteint 41 jours par an, période durant laquelle il n’y aura pas de condensation.
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