Qui dit installation collective d’eau chaude sanitaire dit bouclage. Ce bouclage doit respecter deux critères :
- Etre à une température supérieure à 50°C en tout point de la boucle
- Assurer une vitesse minimum de circulation de l’eau d’au moins 0,2 m/s pour éviter le dépôt de biofilm dans les canalisations
Ce second critère impose un débit minimum à maintenir dans l’installation en fonction du diamètre de la tuyauterie choisie. Ce débit minimum est par exemple de 150 litres/h pour un tuyau en DN15.
A chaque retour de boucle ce sont donc 150 litres par heure qui reviennent autour de 52°C vers la chaufferie. Soit 600 litres par heure pour un bâtiment composé de 4 colonnes.
Une partie de celui-ci est absorbée par le mitigeur en chaufferie (s’il est présent) mais c’est malgré tout une grosse quantité d’eau à 52°C qui vient refroidir le ballon de stockage. Dès lors, on comprend que plus le ballon est petit, plus souvent la chaudière devra se mettre en route pour combattre les pertes de bouclage.
En absence de puisage ECS, combattre les pertes de bouclage signifie réchauffer de l’eau de 52°C (température de retour de la boucle) à 60°C (température de stockage). La chaudière va donc monter en température (autour de 70°C) pour combattre un ΔT de 8°C. Le retour de la chaudière avoisinera ainsi les 60°C, température où le phénomène de condensation est impossible.
La chaudière ne peut donc pas condenser quand elle combat les pertes de bouclage. Donc, moins elle s’enclenchera pour assurer cette fonction, meilleure sera sa performance si tant est que le reste de l’installation qui lui est raccordé lui permette de condenser.
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