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Réponse d'expert

N°107: Comment doit on réaliser les essais des canalisations de gaz naturel avant leur mise en service ?

Mis à jour le
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Le contrôle des installations consiste essentiellement à réaliser des essais de résistance mécanique et d’étanchéité. Ces contrôles sont expliqués dans le paragraphe 11 et l’annexe D de la NF-DTU 61.1 Partie 3.

Contexte réglementaire

Les essais des installations de gaz, avant la mise en service, est rendu obligatoire dans le domaine résidentiel par
l'article 20 de l'arrêté du 23 février 2018 modifié, complété par les Guide IG(20)-1 et IG(20)-2 du
Guide Général Installation gaz du CNPG, et dans les Etablissements Recevant du Public par l’arrêté du 25 juin 1980.

Conditions de mise en oeuvre

L’essai de résistance mécanique

L’ essai de résistance mécanique est destiné à vérifier la bonne tenue des assemblages des tuyauteries réalisés par soudage, électro-soudage, soudo-brasage ou brasage.

Ces essais s’appliquent aux tuyauteries et organes de coupure, à l’exclusion des détendeurs-régulateurs, des limiteurs de pression, des limiteurs de débit, des Organes de Coupure Automatique et des compteurs.

Cette épreuve s'effectue sur les parties d'installation (conduites de coursive, conduites d'immeuble, et conduites montantes) fonctionnant enMoyenne Pression B (pression de service entre 400 mbar et 4 bar).

Le tableau 1 présente les conditions d'essai de résistance mécanique, les caractéristiques du manomètre et la durée de l’essai pour le gaz distribué en réseau en fonction de la pression de service (BP ou MPB) :

Tableau 1 : Conditions d'essai de résistance mécanique
Tableau 1 : Conditions d'essai de résistance mécanique

Cette épreuve consiste à :

  • Fermer les extrémités amont et aval du tronçon à tester
  • Désolidariser de l’installation en amont et en aval
  • Raccorder le manomètre 
  • Mettre le circuit en pression (6 bars à l’air ou à l’azote) 
  • Vérifier l’étanchéité du raccordement du manomètre 
  • A la fin de cette période, constater l’absence de chute de pression
Dans le cas d'une conduite alimentée en Moyenne Pression (supérieure à 400 mbar), l'épreuve de résistance mécanique précède toujours l'essai d'étanchéité.

L’essai d'étanchéité

L’essai d’étanchéité d’une installation de tuyauterie est destiné à vérifier l’absence de fuite liée à un défaut d’assemblage ou à une détérioration de la tuyauterie et de l’ensemble de ses accessoires. Cette épreuve s'effectue sur toute installation de tuyauterie de longueur supérieure ou égale à 2 mètres ou alimentée au plus à 400 mbar. Le tableau 2 présente les conditions d'essai d’étanchéité pour le gaz distribué en réseau en fonction de la pression de service BP ou MPB.

Tableau 2 : Conditions d'essai d’étanchéité
Tableau 2 : Conditions d'essai d’étanchéité

Pour la moyenne pression (MP) l’essai consiste, conformément à l’Annexe D 2.2du NF DTU 61.1 Partie 3, à :

  • Fermer l'extrémité aval du tronçon à tester 
  • Fermer l'arrivée de gaz, en amont du tronçon à tester 
  • Ouvrir tous les organes de coupure intermédiaires 
  • Raccorder le manomètre 
  • Mettre le circuit en pression à l'aide d'une pompe ou d'un dispositif équivalent pour obtenir la pression d'essai
  • Vérifier l'étanchéité du raccordement du manomètre 
  • Attendre 15 mn pour obtenir la stabilisation des températures après mise en pression 
  • Relever la pression de début d'essai 
  • Relever la chute de pression éventuelle après 10 mn

En cas d'absence de chute de pression et si l'installation est alimentée en gaz :

  • Faire chuter la pression à 50 % de la pression de service
  • Relever la remontée de pression éventuelle après 5 mn

Ces deux derniers points ont pour but de s'assurer que le tronçon essayé n'est pas réalimenté en gaz par l'installation située en amont du fait d'un défaut de fermeture totale ou d'étanchéité interne de l'organe de coupure amont.

Pour la basse pression (BP) l’essai consiste, conformémentà l’Annexe D 2.1 du NF DTU 61.1 Partie3, à :

  • Fermer tous les organes de coupure terminaux (pour les installations intérieures, il s’agit des robinets de commande des appareils) 
  • Fermer l'arrivée de gaz, en amont du réseau ou du tronçon à tester 
  • Ouvrir tous les organes de coupure intermédiaires 
  • Raccorder le manomètre 
  • Mettre le circuit sous pression. Si nécessaire, créer artificiellement une pression égale à la pression d'essai

à l'aide d'une poire ou dispositif équivalent;

  • Vérifier l'étanchéité du raccordement du manomètre 
  • Relever la pression de début d'essai 
  • Relever la chute de pression éventuelle après 10 mn

En cas d'absence de chute de pression et si l'installation est alimentée en gaz :

  • Faire chuter la pression à 50 % de la pression de service 
  • Relever la remontée de pression éventuelle après 5 mn

Ces deux derniers points ont pour but de s'assurer que le tronçon essayé n'est pas réalimenté en gaz par l'installation située en amont du fait d'un défaut de fermeture totale ou d'étanchéité interne de l'organe de coupure amont.

Récapitulatif

Le tableau ci-après indique les conditions d'essai d'étanchéité et de résistance définis par l'article 101.4  du guide thématique installations gaz valant présomption de conformité à l'article 20 de l'arrêté du 23 février 2018. Rappelons que les essais d’étanchéité devront être réalisés en respectant les modes opératoires indiqués dans la NFDTU 61.1-P3 Annexe D 2.1 et D 2.2 .

Tableau 3 : Synthèse des conditions d’essai
Tableau 3 : Synthèse des conditions d’essai

Textes réglementaires de référence

Ces informations n'ont qu'un caractère documentaire et indicatif. L'internaute est seul responsable de l'usage et des interprétations qu'il en fait et notamment de leur adéquation à la situation qu'il rencontre, des résultats qu'il obtient, des conseils et actes qu'il en déduit et/ou émet. 

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