Carte d'identité
Introduction
Dans le cadre de son plan stratégique patrimonial, le bailleur Mésolia a choisi de rénover la résidence « La Beylive » située à Bergerac. L’objectif ? Apporter plus de confort aux occupants et une facture réduite en remplaçant notamment les convecteurs et les ballons électriques par des chaudières gaz à condensation. Focus sur le bouquet de travaux mis en œuvre qui a permis un gain de 4 classes énergétiques, passant ainsi de la classe G à la classe C.
Contexte
Cette résidence datant des années 70, est composée de 100 logements repartis en 84 maisons individuelles (30 T3, 41 T4, 11 T5 et 2 T6 allant de 70 à 100 m²) et 16 appartements (de 50 m² environ chacun). Tous les logements étaient équipés de convecteurs électriques pour le chauffage et de ballons électriques pour la production d’eau chaude sanitaire.
Les objectifs du bailleur social, dans le cadre de cette rénovation étaient multiples :
- Permettre des économies d’énergie aux occupants
- Améliorer le confort thermique des logements
- Atteindre l’étiquette énergétique C (Etiquette DPE)
Pour les atteindre, Mésolia, s’est fait accompagner par le bureau d’études thermiques BERTI Ingénierie à Périgueux.
Situation initiale
Menuiseries extérieures
Les vitrages, simples avec menuiserie bois, représentaient une part importante des déperditions thermiques des bâtiments. De plus, ils généraient un inconfort thermique pour les occupants en créant des parois froides dans les logements. Leur remplacement par des menuiseries double vitrage s’avérait donc nécessaire.
Ventilation
La ventilation des logements était assurée par une VMC simple flux auto-réglable. Pour réduire les déperditions thermiques tout en garantissant une qualité d’air intérieur, il a été choisi de mettre en œuvre une ventilation simple flux hygroréglable de type B.
Chauffage et eau chaude
Les systèmes de production de chauffage et d’eau chaude sanitaire étaient vétustes et leur changement devenait une nécessité. Plutôt qu’un simple remplacement par des technologies similaires, le maître d’ouvrage a souhaité étudier la faisabilité d’un changement d’énergie, en remplaçant les convecteurs et les ballons d’eau chaude électriques par des chaudières gaz à condensation dans chaque logement.
Etude thermique
Le bureau d’études thermiques a donc réalisé une étude comparative pour s’assurer que les objectifs de performance pouvaient être atteints en combinant : le changement des menuiseries, la mise en place d’une ventilation simple flux hygro B et l’installation de chaudières individuelles à condensation.
L’étude réalisée avec le moteur de calculs Th-CE ex (moteur de calcul de la RT existant), a confirmé le choix de Mésolia.
Le bouquet de travaux a ainsi permis de faire passer l’étiquette énergétique de la résidence de G au C.
Travaux
Planning de réalisation
Les travaux ont été menés en 2 tranches :
- la première en 2014 pour 40 logements : 36 logements ont été rénovés (le maître d’ouvrage n’a pas obtenu l’accord des locataires pour les 4 logements restant).
- la seconde en 2015, pour 60 logements : les travaux sont encore en cours et le maître d’ouvrage dispose aujourd’hui de plus de 50 accords de locataires
Au delà du remplacement des fenêtres et portes-fenêtres par de nouvelles menuiseries PVC avec vitrage 4/20/4 à faible émissivité, l’entreprise SCOMEBAT a également procédé au changement des portes d’entrée et des portes donnant sur les garages par des portes isolantes.
Les travaux concernant les lots chauffage et ventilation ont été confiés à trois entreprises : Dépannage gaz - Aubin à Boulazac, Dépannage gaz – Chirol à Bergerac et la société CHAM à Périgueux.
Raccordement au réseau de gaz naturel
Le réseau de gaz naturel passait à proximité de la résidence, il a néanmoins fallu créer deux extensions sur voie publique pour desservir l’ensemble des maisons et les 2 immeubles de logements collectifs. Un coffret gaza été installé en saillie et en limite de propriété devant chaque maison.
Les appartements des deux bâtiments collectifs ont eux été desservis en gaz naturel grâce à des placards techniques gaz équipés (PTGE) situés en pied d’immeuble, à l’extérieur. Cette configuration a été rendue possible par le faible nombre de logements à desservir par immeuble (inférieur à 10). Chaque logement est ensuite alimenté par une tige après compteur implantée en façade depuis le PTGE avant la pénétration dans le logement.
Chauffage et ECS
La pose des chaudières à condensation devait tenir compte de différentes exigences :
- La proximité d’une façade donnant sur l’extérieur pour permettre l’évacuation des produits de combustion par ventouse horizontale notamment en logement collectif. En maison individuelle, l’évacuation des produits de combustion se faisant soit par ventouse horizontale soit par ventouse verticale.
- La proximité du réseau d’évacuation des eaux usées pour permettre l’évacuation des condensats.
- La proximité avec l’emplacement de l’ancien chauffe eau électrique pour faciliter les travaux de raccordement des chaudières gaz à condensation avec les réseaux de distribution d’eau chaude sanitaire existants.
- La proximité avec le coffret gaz extérieur, pour réduire la longueur de l’installation intérieure.
Des radiateurs panneaux en acier monobloc soudé ont été installés, lorsque cela était possible, en lieu et place des anciens convecteurs. Les réseaux de distribution d’eau chaude ont été réalisés en bitubes cuivre peints.
Pour assurer un confort optimal et permettre aux usagers de mieux gérer leurs consommations de chauffage, chaque logement dispose d’un thermostat d’ambiance programmable, et les radiateurs (hors pièce principale où est installé le thermostat) sont équipés de robinet thermostatique.
De façon à profiter au maximum de l’arrivée du gaz naturel dans les logements, la cuisson au gaz naturel a également été proposée par le maître d’ouvrage aux occupants, leur permettant ainsi de bénéficier des atouts de la cuisson au gaz naturel, tout en réduisant leur facture énergétique pour cet usage.
Coûts
Le coût global de l’opération de rénovation de la résidence est estimé à 1 067 k€ HT (total marché travaux), répartis comme suit :
Soit un coût par logement de 8 000 € HT (logement de type T2) à 12 000€ HT (logement de type T6).