Carte d'identité
- Localité :
- Vaux-le-Pénil (77)
- Type de bâtiment :
- Logements sociaux collectifs
- Superficie :
- 102 logements de 65 m²
- Maître d'ouvrage :
- Groupement Logement Français (92) – Jean-Pierre Coronado & Yohann Lemaître
- Bureau d'études thermiques :
- IE Conseil
- Label :
- Confort Total Électrique
- Solution retenue :
- Chaudière à condensation gaz naturel
Contexte
La Résidence « Fontaine Saint Marc »
La Résidence « Fontaine Saint Marc », gérée par Logement Francilien, est située à Vaux-le-Pénil en Seine-et-Marne. Elle comprend 102 logements d’une surface moyenne de 65 m² répartis dans deux immeubles.
Construits en 1975, ces bâtiments avaient alors été correctement isolés. Ses baies vitrées avaient été dotées de doubles vitrages de manière à respecter les exigences du label Confort Total Électrique alors en vigueur.
La rénovation n’a de fait concerné que les systèmes de production de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
Des travaux de modernisation nécessaires
Avant les travaux de rénovation thermique
- Chauffage : chauffage collectif principal par plancher chauffant électrique et un chauffage d’appoint individuel par convecteurs.
- ECS : Production d’ECS collective assurée par des ballons à accumulation électriques installés en sous-sol des deux bâtiments.
Ces installations de chauffage vieillissantes généraient :
- des vols de chaleur entre voisins et une sollicitation du plancher chauffant de plus en plus grande.
- la multiplication des ruptures de trames électriques dans les dalles, notamment dues à ces surchauffes.
- des coûts de réparation ou de remplacement élevés.
Lorsque le manque de confort et la multiplication des défaillances techniques sont devenus ingérables, Logement Francilien a décidé de repenser les systèmes de chauffage et d'ECS de cette résidence.
Le gaz naturel : un choix logique pour réduire la facture des occupants
En 2006, Logement Francilien abandonne le système de chauffage électrique existant afin d’améliorer le confort des occupants et de leur faire réaliser des économies d’énergie. Le bailleur demande au bureau d’études IE Conseil de réaliser une étude technico-économique basée sur différentes solutions collectives gaz, afin de définir l’installation la mieux adaptée à la résidence.
La solution retenue : la chaudière à condensation gaz naturel
Pour Alain Bodin, codirecteur du bureau d’études IE Conseil, qui a conçu et dimensionné la nouvelle installation, « le plus complexe, dans ce cas de figure, a été de trouver les meilleures dispositions pour implanter la chaufferie », et notamment les conduits de fumées et de ventilation, établis comme suit :
- Le conduit de fumée en acier inox et à double paroi isolée (Poujoulat) a un diamètre de 400 mm.
- Le conduit de la ventilation haute, positionné parallèlement au conduit de fumée, a un diamètre de 315 mm.
La solution préconisée : condenseur en dérivation, stockage ECS en primaire
La chaufferie a été implantée en sous-sol de l’un des deux bâtiments, dans la sous-station de production d’eau chaude sanitaire existante. Elle comprend :
- Deux chaudières de 450 kW chacune (modèle LRP 2-13 de Guillot) d’un rendement de 94 % sur PCI, fonctionnant en cascade. Le chauffage est régulé en fonction de la température extérieure et des besoins de chaque bâtiment.
- Les brûleurs (Cuenod C60) monoblocs gaz, non intégrés aux chaudières, qui sont progressifs et modulants (de 200 à 450 kW), et à bas NOx.
- Le condenseur (Totaleco Turbo n° 3 de Guillot), lui aussi extérieur aux chaudières, qui est installé en dérivation sur le conduit de fumée. Il récupère la chaleur latente des fumées des deux chaudières.
La production d’ECS est de type instantané et comprend :
- Un ballon tampon de 750 litres positionné sur le réseau primaire, à proximité de la chaudière gaz.
- Un échangeur à plaques (Magnum) qui puise l’énergie stockée dans le ballon en primaire lors de demandes en ECS.
- Un système de désembouage préventif combiné au circuit chauffage, et un système antitartre dédié à la production d’ECS.
Le second bâtiment est équipé d’une sous-station, alimentée en fluide primaire par la chaufferie du premier bâtiment. Elle comprend un circuit de chauffage propre au bâtiment et une production d’ECS similaire à celle de la chaufferie.
Les réseaux de distribution des logements ont été réalisés en tube PER multicouche avec raccords à sertir. Ce choix a permis d’une part une exécution des travaux plus rapide, et d’autre part de ne pas utiliser de chalumeau dans les appartements.
Des travaux menés progressivement, dans le respect du confort des habitants
Les travaux ont eu lieu durant l’été, tout en assurant le maintien de la fourniture d’eau chaude aux locataires.
La production d’ECS électrique collective a continué à fonctionner pendant l’installation de la première chaudière et du préparateur ECS instantané. Les ballons électriques collectifs ont ensuite été déposés. Une fois cet espace récupéré, le ballon de stockage en primaire et la seconde chaudière ont été installés.
Concernant le passage dans les appartements des canalisations et l’implantation des radiateurs, plus volumineux que les anciens convecteurs, Logement Francilien avait pris soin d’informer tous les locataires au préalable. Outre une sensibilisation sur les quelques contraintes du chantier, Logement Francilien a expliqué tous les avantages que leur apporteraient ces travaux.
Bilan
À charges collectives équivalentes, les locataires bénéficient d’un chauffage intégral permanent et modulable (contre 14 °C de base auparavant assuré par la trame électrique).
Leurs factures individuelles d’électricité ont diminué en part consommation comme en part abonnement, avec la diminution de la puissance électrique souscrite.
Avec cette réalisation, le Logement Français a respecté ses engagements : la consommation annuelle de la résidence est passée de 210 kWhep/m².an avec le chauffage électrique à 112 kWhep/m².an. Elle atteint de fait le niveau du label Haute Performance Energétique Rénovation, synonyme d’efficacité et de maîtrise des charges globales des locataires.
Témoignages
Jean-Pierre Coronado
Directeur du Renouvellement urbain et des politiques techniques du groupe Logement Français
Alain Bodin
co-directeur du bureau d’études IE Conseil