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Principe de fonctionnement de l'insert gaz
L’insert au gaz naturel est un appareil indépendant de chauffage alimenté au gaz naturel qui intègre à la fois la production, l’émission et la régulation de chauffage. Au même titre que le poêle gaz, l’insert est constitué d’une chambre de combustion fermée (muni d’un porte vitrée étanche). Cependant, il est conçu pour être monté dans une cheminée existante. On parlera de foyers fermés, lorsque la chambre de combustion se pose en applique ou en saillie devant un mur existant, autour de laquelle sont montés des éléments de maçonnerie (pierre, plâtre ou méta) qui serviront de décoration et constitueront l’habillage. Par souci de simplification, le terme "insert" dans cette fiche couvre les deux configurations.
L’insert gaz diffuse la chaleur produite par la combustion du gaz naturel par une combinaison de deux mécanismes :
- une convection autour du foyer
- un rayonnement de la partie frontale
Les brûleurs intégrés aux appareils ont été spécialement développés pour reproduire le plus fidèlement possible l’aspect et les mouvements d’un feu de cheminée. Ces brûleurs sont équipés d’un système de sécurité de type thermocouple ou sonde d’ionisation afin de stopper l’arrivée de gaz en cas d’extinction accidentelle de la flamme.
Pour alimenter le foyer de combustion du gaz, de l’air comburant (intérieur ou extérieur au logement) est introduit naturellement dans la chambre de combustion. Les produits de combustion sont évacués par tirage naturel par le haut de l’équipement via le conduit d’évacuation des fumées.
Tout comme le poêle au gaz naturel, les systèmes de programmation permettent de piloter l’allumage et l’extinction et de régler une consigne de température.
Dimensionnement de l’insert gaz
Il existe une large gamme de puissances disponibles : de 3 à 15 kW. Selon leur puissance, les inserts gaz naturel peuvent chauffer une pièce de 20 m² à 150 m², ce qui permet de trouver facilement un appareil qui répondra à vos besoins (petite ou grande maison, nord ou sud de la France…).
Mise en œuvre de l’insert gaz
Installation
Afin de garantir un maximum de confort et de sécurité aux occupants, il est important de s’assurer du bon positionnement de l’appareil et de respecter les règles d’installation en conformité avec les réglementations et les normes en vigueur. Il est préférable de systématiquement se référer à la notice d’installation fournie par le fabricant. Vous trouverez ci-après les points importants à étudier lors de l’installation de l’appareil :
1. Alimentation en gaz de l’appareil
Suivre la réglementation des installations de gaz dans les locaux d’habitation. L’arrêté du 23 février 2018 et les guides du CNPG, fixent les conditions pour la pose des conduites et l’alimentation en gaz des appareils.
L’alimentation en gaz naturel de ces appareils fait appel aux techniques traditionnelles. La réalisation de cette ligne gaz n’impose pas de spécifications particulières (matériaux utilisés, modes d’assemblage, pose de la tuyauterie etc..). Aussi, cette alimentation est généralement réalisée en tube cuivre de petit diamètre pouvant être encastré en chape ou mis sous plinthe. Les inserts gaz s’installent aussi facilement qu’une chaudière, les raccordements hydrauliques en moins.
2. Distance aux parois, murs et matériaux combustibles à proximité
Les inserts gaz sont des sources de chaleur importantes, il faut donc veiller à ne pas placer de matériaux sensibles à la chaleur à proximité. En effet, l’installation dans l’existant d’un insert conduit à vérifier et à aménager les parois d’adossement de la future cheminée pour qu’elles résistent à des températures élevées. Aussi, il doit être procédé à l’enlèvement de tout matériau combustible ou dégradable sous l’action de la température au niveau des parois ou à l’intérieur de celles-ci (sols, murs et plafond) à l’emplacement de la cheminée si celle-ci est en contact avec ces parois. La température superficielle des murs et parois à proximité de l’appareil ne doit pas dépasser 50°C.
L'isolation éventuellement nécessaire pour obtenir ce résultat peut être réalisée :
- Soit avec des isolants incombustibles, d'une épaisseur suffisante (laine de roche spéciale haute température, fibres céramiques accompagnées ou non d'une lame d'air ventilée)
- Soit uniquement avec une lame d'air ventilée
Il faut également prévoir une protection permettant d’abaisser la température de la paroi sous 50°C.
Concernant la distance de sécurité minimale à respecter entre l’appareil et les matériaux à proximité, il faut se référer à la notice du fabricant.
Concernant la proximité des matériaux par rapport au conduit de fumée, il faut se référer également à la notice du fabricant de conduit ou aux textes de la norme NF DTU 24.1. P1-1-2 pour les appareils de type B et guide thématique EVAPDC du CNPG pour les appareils de type C (voir paragraphe ci-dessous).
3. Grille de diffusion de la chaleur niveau de la hotte et du faux-plafond
Dans le cas d’un insert gaz, il est nécessaire de ventiler l’habillage (la hotte) par la mise en place de grilles d’aération basses et hautes permettant une circulation de l’air et l’évacuation de la chaleur par convection. Le débit d’air autour de l’appareil doit être suffisant pour éviter les surchauffes (piège à calorie). Le dimensionnement des grilles de diffusion de la chaleur est spécifique à chaque produit. Il convient donc de se référer à la notice fabricant.
Les grilles de ventilation hautes sont obligatoirement raccordées à un « kit de convection » équipant le foyer et fourni par le fabricant. Ce système dirige la chaleur à l’intérieur de la pièce grâce à, dans la plupart des cas, des flexibles. Il est nécessaire d’ouvrir minimum 2 sorties d’air chaud.
Pour l’installation de ces conduits, limitez leur longueur, évitez au maximum les coudes et changements de direction, car les pertes de vitesse engendrées diminuent l’efficacité des sorties d’air en bout de course.
Dans l’hypothèse ou un faux-plafond a été réalisé pour faire office de déflecteur, ce dernier doit également être ventilé grâce à deux orifices haut et bas, et dans le lequel le conduit de raccordement et le plafond seront isolés.
4. Caractéristiques de l’appareil
Il existe deux grandes familles d’inserts gaz qui se différentient selon le type d’évacuation des produits de combustion et l’amenée d’air comburant : les appareils dits non-étanches – type B, et les appareils dits étanches – type C.
- Type B – appareils non étanches : l’air comburant est prélevé directement dans le logement et les produits de combustion sont évacués à l’extérieur par l’intermédiaire d’un conduit de fumée.
- Type C - appareils étanches, également appelés « appareils à ventouse » : l’air comburant et les produits de combustion sont respectivement prélevés et évacués à l’extérieur par l’intermédiaire d’un circuit étanche vis-à-vis du logement. Selon le type d’appareil, ceci peut être réalisé par un conduit horizontal ou vertical, concentrique ou séparé.
Le type d’appareil sélectionné impacte le mode d’installation dans le logement. Il est important de choisir l’appareil en fonction des caractéristiques du logement et du futur emplacement de l’appareil. Pour choisir un appareil répondant aux besoins du client et aux contraintes du logement, se référer aux notices des fabricants.
5. Amenée d’air, ouvrant et volume du local
L’arrêté du 23 février 2018 article 13 et le guide du CNPG « Installation de Gaz », précisent que pour les appareils de type B – dits non étanches, une amenée d’air bien dimensionnée est indispensable. L’amenée d’air peut être soit directe (l’air prélevé dans l’atmosphère extérieure pénètre directement dans le local où se trouve l’appareil), soit indirecte (l’air prélevé dans l’atmosphère extérieure pénètre tout d’abord dans une ou des pièces ne contenant pas l’appareil). Dans l’hypothèse où le poêle (de type B) est le seul équipement gaz présent dans le local, alors il peut être dispensé de l’exigence du volume minimum et de l'ouvrant uniquement s’il est muni d'un dispositif conforme aux normes en vigueur et interrompant automatiquement la combustion dès que l'évacuation devient insuffisante (dispositif de contrôle d’évacuation). C’est le cas des appareils fabriqués après le 1er janvier 1996 (soumis au marquage CE).
Pour les appareils de type C – dits étanches, il n’est pas nécessaire de créer d’amenée d’air spécifique dans le logement.
Attention : il est fortement déconseillé de placer un appareil de type B dans une pièce si un extracteur d’air, quel que soit son type, est déjà présent (ex : présence d’une ventilation mécanique contrôlée, d’une hotte d’extraction, …), ceci afin d’éviter toute inversion de tirage due à la dépression générée par l'extracteur. Dans ce cas, il faudra prévoir d’installer un appareil étanche de type C.
6. Evacuation des produits de combustion
L’évacuation des fumées et le positionnement du conduit dépend du type d’appareil raccordé (type B ou type C).
Selon les cas, l’évacuation des fumées pourra être réalisée de différentes façons :
- en réutilisant un conduit existant (vérifier sa compatibilité par la réalisation d’un diagnostic préalable. Le cas échéant, des travaux de rénovation (tubage, chemisage) peuvent s’imposer)
- en créant un nouveau conduit de fumée
- en créant une évacuation des produits de combustion par ventouse pour les appareils étanches
Il existe trois zones d’implantation des débouchés des conduits d’évacuation (cf. schéma ci-dessous), chacun soumis à une réglementation particulière. Le paragraphe suivant reprend les éléments essentiels de l’évacuation des produits de combustion. Pour plus de détails, il conviendra de consulter le guide « Règles d’installation poêles et inserts gaz naturel » et de se référer aux textes réglementaires.
Zone 1
Les appareils de type B peuvent se positionner à l’intérieur d’un conduit de cheminée existant ou nouvellement créé. Un appareil de type C peut également utiliser fonctionnellement ce conduit pour y insérer un conduit d’évacuation des produits de combustion et ainsi recréer un circuit étanche. Ce tubage est destiné à l’évacuation des produits de combustion. L’amenée d’air comburant est réalisée par l’espace annulaire entre le tubage et le conduit existant. Le débouché doit être positionné 40 cm au-dessus du faitage.
Zones 2 et 3
Ces débouchés en façade ou vertical en toiture ne sont utilisables que pour les appareils de type C. Les appareils de type C sont raccordés directement à l’extérieur au moyen d’un conduit et de son terminal. Tous deux font partie intégrante de l’appareil. Les conditions d’installation de ces appareils au regard de leur évacuation des produits de combustion sont spécifiques.
Selon les cas, les sorties de toit ou de terminal devront être positionnées selon les distances réglementaires obligatoires. Pour en savoir plus, consultez le guide sur la rénovation des conduits de fumée réalisé par GRDF/COSTIC.
Par ailleurs, les appareils commercialisés sur le marché français sont visés par la directive 2009/142/CE du 30 novembre 2009. Depuis le 21 Avril 2018, ce texte est abrogé et remplacé par le règlement 2016/426 du 9 mars 2016 concernant les appareils brûlant des combustibles, qui précise que les appareils doivent :
- Posséder le marquage CE (preuve de la conformité aux exigences de la directive européenne) et identifier le pays de destination (ex : FR pour la France).
- Etre munis d’une plaque signalétique décrivant l’appareil et son type.
- Etre dotés d’une notice d’utilisation et d’entretien rédigée en français.
- Etre accompagnés d’une documentation technique décrivant les capacités techniques et de montage des appareils.
- Etre munis d’un système de sécurité permettant de couper l’appareil en cas de dysfonctionnement du tirage ou de la combustion.
- Etre installés dans un environnement permettant leur utilisation (volume, ouvrant, sorties, et entrées d’air).
L’installation requiert 1 journée de pose environ.
7. Modulation, régulation et programmation
Ce système est économe en énergie. En effet, ces appareils disposent de brûleurs modulants sur une large plage de puissance permettant une régulation optimale de la température de la pièce. Pour rappel, en cas d’extinction de la veilleuse, le système de sécurité de type thermocouple ou sonde d’ionisation coupe l’arrivée de gaz naturel permettant ainsi une sécurité optimale.
D’autre part, chaque insert comporte un thermostat qui permet de moduler la température compte tenu des périodes d'occupation de chaque local. C’est généralement la télécommande de l’appareil qui fait office de thermostat (attention : la télécommande de l’appareil ne se substitue en aucun cas au robinet de coupure nécessairement disposé dans le même local et à proximité immédiate de l’appareil). Il est donc important de ne pas positionner cet équipement dans une pièce comprenant le thermostat d’ambiance du système de chauffage central, au risque de perturber cette régulation. Le cas échéant, il sera nécessaire de déplacer ce thermostat d’ambiance dans une pièce non soumise à la chaleur de l’insert.
L'insert au gaz naturel offre à son utilisateur la gestion précise de la chaleur produite par l’appareil en contrôlant à distance la hauteur des flammes. Ils possèdent une capacité de chauffe quasiment instantanée permettant de diffuser une chaleur douce immédiatement. Les systèmes de programmation les plus perfectionnés permettent de piloter l’allumage et l’extinction de l’appareil et de régler une consigne de température ambiante.
Mise en service
Avant la mise en service de l’installation, l’installateur doit établir un certificat de conformité modèle 2. Ce document couvre d’une part l’installation des appareils, d’autre part les conditions de ventilation, le raccordement au conduit de fumée et sa vacuité, le montage éventuel en circuit étanche. En cas de pluralité d'installateurs, chacun établit le certificat de conformité pour la partie d'installation qu'il a réalisée. C’est généralement le cas lors de l’installation d’un insert gaz. Dans cette configuration, la réalisation de l’installation gaz peut s’effectuer en deux temps. Le professionnel du gaz ayant à charge la création ou l’extension de la ligne gaz tandis que le cheministe s’occupe de la pose de l’appareil ainsi que de la fabrication de l’habillage (hotte décorative).
Les organismes de droit privé agréés par le ministère de l’industrie assurent la mise en œuvre de procédures de contrôle concernant les installations neuves, complétées ou modifiées. Lors de la mise en service de l’appareil, il est fortement recommandé de lire attentivement la notice d’utilisation et d’entretien fournie par le constructeur de l’appareil. Celle-ci lui donnera tous les enseignements nécessaires pour une utilisation sûre de l’appareil.
Maintenance de l'insert gaz
Les appareils et leurs accessoires doivent être vérifiés, nettoyés et réglés à l’initiative de l’utilisateur au moins une fois par an (Le règlement sanitaire et départemental fixe les règles d’entretien, de maintenance et de ramonage) ou plus souvent si nécessaire, au même titre qu’une chaudière classique. Cet entretien doit être réalisé par un professionnel.
Outre le caractère lié à la sécurité, cette opération permet de garantir un haut niveau de performance de l’appareil et sa durée de vie accrue. Ci-dessous, une liste non exhaustive d’interventions pouvant être réalisées dans le cadre de l’entretien annuel :
- Ramonage du conduit de fumée et de raccordement (pour les appareils type B)
- Nettoyage des éléments décoratifs après les avoir enlevés de la chambre de combustion (se reporter à la notice du fabricant mais dans tous les cas ne pas utiliser de produits liquides)
- Contrôle visuel du brûleur et du bloc veilleuse
- Nettoyage du brûleur, bloc veilleuse et chambre de combustion (peut être fait à l’aide d’un aspirateur)
- Contrôle du bon fonctionnement du bloc veilleuse (contrôle de l’allumage – positionnement du thermocouple)
- Contrôle de l’allumage du brûleur principal (allumage normal du brûleur principal)
- Contrôle de la pression d’alimentation (appareil éteint ainsi qu’en position maximale) ainsi que la pression du brûleur
- Contrôle et nettoyage (éventuellement) de l’amenée d’air comburant
- Vérification du bon état des canalisations gaz (et réparations éventuelles)
Les conduits de fumée habituellement en fonctionnement et desservant des locaux d’habitation ou des locaux professionnels annexes doivent être ramonés deux fois par an. Toutefois, pour les appareils à gaz raccordés à des conduits soit « spéciaux gaz », soit « tubés », ou n’ayant jamais servi au raccordement des appareils fioul, charbon ou bois, le ramonage peut se faire une seule fois par an et de préférence avant la saison de chauffe. Les opérations relatives aux conduits doivent être faites par une entreprise qualifiée Qualibat 5221 ou 5222 et faire l’objet d’un certificat attestant du ramonage et de la vacuité des conduits sur toute la longueur.
Indication tarifaire de l'insert gaz
Les prix de ces produits varient en fonction de leur puissance, et de leurs dimensions, couleurs, formes... La gamme de choix étant très large (du produit standard au sur-mesure), celle des prix l'est aussi. Il faut compter entre 3 000 et 15 000 €.
Fabricants d'inserts gaz
- Bellfires
- Brisach
- Cheminées Philippe
- Dru
- Focus
- Fondis
- Godin
- Kafire
- Metalfire
- Seguin
- Stovax &Gazco
- Studio Ruegg