Quelle formation suivez-vous et qu’est-ce qui vous a incité à vous inscrire au concours de l’AICVF ?
Je suis en 2e année de BTS au lycée Emmanuel Héré, à Laxou, près de Nancy. Je prépare un BTS Fluides énergies et domotique option génie climatique et fluidique, en alternance au sein du bureau d’études ATFE Ingénierie.
L’année dernière, ma professeur de technique m’avait parlé de ce concours, ouvert aux deuxièmes années de Bac+2. C’était resté bien présent dans ma tête. Quand cela a été le moment, je lui ai demandé plus de renseignements et elle m’y a inscrit. Je suis quelqu’un de curieux et un peu compétitif. Je me suis dit que cela valait la peine d’aller se confronter sur une épreuve technique de 4 heures. Et que si je l’emportais, cela m’ouvrirait des portes. Dans tous les cas, c’était une bonne expérience à vivre.
Pensiez-vous avoir vos chances de gagner ?
Sur les 35 participants, j’espérais bien me classer parmi les dix premiers. Dans un concours, cela ne dépend pas que de soi, de ses connaissances ou de son état d’esprit. On est face à des concurrents que l’on ne connaît pas. Et c’est la meilleure copie qui l’emporte. Apparemment, j’ai obtenu la meilleure note depuis la création du concours.
L’énoncé parlait de méthanisation et de biométhane. Est-ce que ce sujet vous était familier ?
J’en avais entendu parlé, mais d’une manière générale. Ce sujet n’est pas enseigné dans mon cursus et nous n’avons pas eu l’occasion de l’aborder dans le bureau d’études dans lequel je fais mon alternance. L’épreuve m’a permis de découvrir le procédé de méthanisation et m’a donné envie d’en savoir plus sur les gaz verts.
Dans cette épreuve technique, certains sujets vous ont-ils paru particulièrement difficiles ?
Deux points m’ont causé un peu de souci, mais en réfléchissant et en y mettant de la logique et de la rigueur scientifique, je suis arrivé à les résoudre. Le premier concernait la PAC à absorption, qui n’est pas une technologie très courante. Mais avec les schémas et les explications, j’ai compris. Le second, c’est le réseau de chaleur à eau surchauffée. La question portait sur l’état de l’eau. Liquide ou vapeur ? J’ai pris le temps de réfléchir et j’ai donné la bonne réponse. Liquide bien sûr…
Comment envisagez-vous la suite ? Poursuivre vos études ou entrer dans la vie active ?
Je suis inscrit au CNAM, conservatoire national des Arts et Métiers de Nancy. Je vais préparer un diplôme d’ingénieur dans le domaine de l’énergie, tout en continuant mon alternance dans le bureau d’études où je travaille depuis deux ans déjà.
Quels sont, selon vous, les grands défis que votre génération aura à relever, en particulier dans ce secteur d’activité ?
Dans la transition énergétique et écologique qui s’impose à tous, la rénovation des bâtiments existants me semble être le grand défi. Certains bâtiments sont des gouffres énergétiques. Et cela n’aurait pas de sens de tout démolir, tant économiquement que sur le plan du carbone : il est déjà dans les constructions. Il faut donc concevoir des systèmes efficaces, éviter à tout prix de gaspiller l’énergie avec des solutions inadaptées. En tant que concepteur, on doit se tenir informer des technologies qui sortent. On parle partout de PAC. Mais pour moi, la PAC aérothermique c’est bien tant que l’on n’a pas à affronter les grands froids. Dans l’Est de la France, où il peut faire -10 à -15 °C pendant dix jours consécutifs, elle perd de son intérêt car son rendement chute avec le froid. La PAC hybride gaz, qui est une PAC associée à une chaudière gaz, semble donc apporter une réponse pertinente.
Et quand vous ne faites pas des calculs thermiques, quels sont vos centres d’intérêt ?
Les sorties avec les copains, évidemment. L’escalade… mais j’ai malheureusement très peu de temps pour cela en ce moment. Mon temps libre, je l’occupe beaucoup avec des recherches sur des sujets très variés, notamment sur YouTube. J’ai une passion pour l’horlogerie. J’ai récemment découvert le BIM ; je m’y forme en autodidacte. Dans quelques années, ce sera incontournable, alors autant s’y mettre sans perdre de temps !