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Réponse d'expert

N°164 : Lors du calcul de dimensionnement d’un générateur, faut-il prendre en compte la surpuissance de relance définie dans la norme NF EN 12831 ?

Mis à jour le
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Non, une norme est par nature d’application volontaire. Cependant, une norme peut être rendue d’application obligatoire dès lors qu’un texte réglementaire y fait référence comme moyen unique de satisfaire aux exigences du texte.

Sans pour autant être obligatoire réglementairement, nombre de bureaux d’études s’appuient sur la norme NF EN 12831 lors du calcul de dimensionnement d’un générateur. Or, cette norme définit la prise en compte d’une surpuissance de relance.

Cegibat a mené une enquête, dans le cadre de son partenariat avec l’association ICO, en interviewant 35 bureaux d’études thermiques. L’objectif était d’en savoir un peu plus sur les pratiques de la profession. Il s’avère que 32% des personnes sondées appliquent systématiquement la surpuissance de relance énoncée dans cette norme. Pour autant, nombreux sont les bureaux d’études qui se questionnent et raisonnent autrement, comme le montre les verbatim collectés lors de ce sondage :

« On minore les déperditions, en général on enlève à minima la surpuissance de relance et sur certains types de projets on minore encore un peu plus la puissance installée en chaufferie »

 « On ne prend plus en compte cette norme car on a constaté qu’il y avait des petits soucis au niveau de la surpuissance de relance, selon les critères renseignés, induisant au final des surpuissances très importantes. »

 « Pour moi la puissance chauffage est définie selon l’application de la norme NF EN 12 831, on fait le calcul des déperditions, on applique la surpuissance de relance sur les émetteurs, cependant on ne surdimensionne pas le générateur. »

 « On ne l’applique pas en logements collectifs car on s’aperçoit dorénavant pour ce type de bâtiment que les logements tombent très peu en température et on n’a pas les pics de puissance qu’on avait sur les anciens logements où les relances mobilisaient beaucoup de ressources. »

« Lorsque cette norme est contractuelle, ça nous embête car elle nous impose un surdimensionnement des installations. »

 « Dans le cas de bâtiments résidentiels, nous définissons la puissance nécessaire suite au calcul des déperditions. Généralement on est toujours sur des chaudières qui sont fortement surdimensionnées. »

 « On ne prend jamais en compte la surpuissance de relance sachant qu’elle n’est pas obligatoire ».

En effet, la surpuissance de relance définie dans la norme NF EN 12831 peut, in fine, engendrer un fort surdimensionnement de l’installation. Il apparaît nécessaire de se poser la question de son intérêt, en fonction :

  • Du type de bâtiment : logement ou tertiaire
  • De son occupation : continue ou discontinue
  • De son emplacement géographique : pour un bâtiment occupé saisonnièrement, on ne fera pas la même chose à Nice ou à Tignes où il peut faire -30°C plusieurs jours de suite.
  • De son niveau d’isolation

Donc non elle n’est pas obligatoire mais en fonction du projet à traiter, il faut se poser la question.

Ces informations n'ont qu'un caractère documentaire et indicatif. L'internaute est seul responsable de l'usage et des interprétations qu'il en fait et notamment de leur adéquation à la situation qu'il rencontre, des résultats qu'il obtient, des conseils et actes qu'il en déduit et/ou émet.

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