N°219 : Les pertes thermiques d’un bouclage d’eau chaude sanitaire sont-elles proportionnelles à l’épaisseur de l’isolant ?

Réponse d'expert

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Non, plus l’épaisseur d’isolant augmente et moins les pertes thermiques diminuent

Au-delà d’une isolation de classe 4, l’augmentation de l’épaisseur d’isolant conduit à une faible diminution du coefficient de pertes.

Cela signifie que pour atteindre une classe 6 d’isolation, l’épaisseur de calorifuge supplémentaire à ajouter par rapport à une classe 5 est plus importante que d’une classe 1 à 2, pour un isolant donné. Cette épaisseur supplémentaire est d’autant plus grande que la conductivité de l’isolant est élevée.

Autre conséquence également, l’impact de paramètres tels que l’émissivité de l’isolant, la variation de la conductivité des matériaux, sur la détermination de l’épaisseur correspondant à une classe 6 est plus notable que pour une classe 1.

Par exemple, considérer une conductivité pour la mousse élastomère de 0,04 au lieu de 0,042 W/m.K. conduit à une épaisseur pour la classe 6 de 53 mm au lieu de 59 mm et pour la classe 1 de 10 mm au lieu de 11 mm, pour un tube PVC-C de 25 mm de diamètre extérieur.

Plus les classes d’isolation sont élevées, plus l’écart d’épaisseurs de calorifuge entre 2 classes est important et ce d’autant plus que la conductivité de l’isolant est grande.

Pour un tube PVC-C de 25 mm de diamètre extérieur avec un calorifuge de 0,03 W/m.K de conductivité, l’écart d’épaisseur d’isolant requise entre une classe 1 et 2 est de 2 mm et entre une classe 5 et 6 de 9 mm. Pour un isolant de 0,04 W/m.K de conductivité, l’écart est de 3 mm entre une classe 1 et 2 et de 18 mm entre une classe 5 et 6.

L’augmentation de l’épaisseur d’isolant est beaucoup plus importante pour passer d’une classe 5 à une classe 6 que pour passer d’une classe 1 à une classe 2.

 

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